Ce week-end et même un peu avant, c’est la période des célébrations de la fête nationale du Québec, la Saint-Jean Baptiste.
La Saint-Jean à l’origine était une fête païenne pour marquer l’arrivée du Solstice d’été. Un grand feu de joie était allumée et dans certaine partie du monde, notamment en Galice – communauté autonome située au nord-ouest de l’Espagne connue pour sa cathédrale, Saint-Jacques de Compostelle, et le chemin de pèlerinage du même nom – les gens, des jeunes gens souvent, faisaient des cercles autour du feu ou sautaient par-dessus, quand il était pas mal consumé.
L’église catholique l’a ensuite christianisé, et on associa à cette fête, Jean « le baptiste », cousin de Jésus ayant le premier reconnu puis baptisé le Christ.
Au Québec, le 24 juin 1834, le journaliste Ludger Duvernay, organise un banquet afin de faire revivre cette tradition dans le but d’en faire une fête nationale annuelle pour les Canadiens-Français. Ce fut un véritable succès qui se répéta et s’étendit un peu partout au Québec. Duvernay fut à la base de la création de l’Association Saint-Jean-Baptiste en juin 1843 et cette année fut la première des défilés à grands déploiements. Une tradition qui se perpétue depuis, et en 1977, le gouvernement québécois, dirigé par René Lévesque proclame le 24 juin journée de la Fête nationale du Québec.
La diversité dans tout ça?
Au cours des années 1930, Irlandais, Grecs, Italiens et Slovaques participaient déjà aux festivités de la Fête nationale ainsi qu’au défilé démontrant tout le caractère cosmopolite de Montréal. Au fil des années la célébration continue à révéler le visage des nouveaux-Québécois, la plupart avide d’en apprendre plus du Québec et surtout de célébrer en français
Cécilia, d’origine péruvienne nous confie » Je suis un enfant de la loi 101; j’ai appris le français et je suis tombée amoureuse de cette langue, de ce pays aussi qui est le Québec, de ses gens, de sa culture et de tous ses anciens et nouveaux Québécois qui sont ouverts, généreux, curieux de la culture des autres».
Cécilia et son conjoint Stéphane, se reconnaissent plus dans cette fête de la nation québécoise, leur fête, qu’ils célèbrent avec leur fille entourés de leurs amis et en français au Centre de la nature de Laval avec des activités préparées par la ville de Laval dont un spectacle avec Diane Dufresne entre autres artistes qui fait le bonheur de Cecilia.
Quant à l’association AIME Québec, en collaboration avec la Fête nationale du Québec à Laval, elle a organisé un cocktail dînatoire interculturel suivi d’un spectacle Sous le thème de la fête nationale «histoire de héros». Un hommage particulier a été rendu à Gilles Vigneault dont la chanson «gens du pays» incarne l’hymne national du Québec. Sa fille Jessica Vigneault, accompagnée de son conjoint Paulo Ramos et son groupe, ont transporté le public dans l’univers musical de son père.
La Saint- Jean à Laval c’est aussi des spectacles de quartier, à Pont-Viau, Auteuil, Laval-Ouest, au Parc Rivard et au Centre de la nature avec un méga concert et des feux d’artifices.
À Montréal cela se passe entre autres, au Club Oriental Portugais de Montréal, à Ville St-Laurent – à Villeray – à Saint-Léonard – au Parc Dr Sun-Yat-Sen dans le quartier chinois. Et bien entendu la fête nationale à l’africaine au Parc Nicolas-Viel, à Ahuntsic-Cartierville ; avec maquillage thématique, spectacle de tam-tam, karaoké de chansons québécoises, accueil des nouveaux arrivants – discours patriotiques – hommage au drapeau – feu de joie et ambiance musicale. La diversité est partout et bel et bien aux couleurs de la Saint-Jean.
Que serait la St-Jean Baptiste sans le grand spectacle à la place des festival à Montréal et celui sur les Plaines d’Abraham avec une diversité d’artistes et de spectateurs, à l’image du Québec ainsi que le défilé à Montréal et les feux d’artifices.
Et rappelons cette année le thème : Une Histoire de héros, mettant sous les projecteurs celles et ceux qui ont bâti et fait progresser le Québec.
Francine Charbonneau, ministre responsable des Aînés et de la Lutte contre l’intimidation, ministre responsable de la région de Laval nous confiait que pour elle, les gens qui ont choisi le Québec, qui ont parcouru des milliers de kilomètres pour poser leur valise dans la belle province, s’y fixer et y faire leur vie, sont de vrais héros.
