Le 20 janvier, le Conseil constitutionnel sénégalais a dévoilé la liste définitive de vingt candidats pour l’élection présidentielle prévue le 25 février, excluant notamment Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade. Parmi les candidats figurent le premier ministre Amadou Ba, les anciens chefs de gouvernement Idrissa Seck et Mahammed Boun Abdallah Dionne, ainsi que l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall. Bassirou Diomaye Diakhar Faye, présenté comme le substitut d’Ousmane Sonko, est également sur la liste, bien qu’il soit actuellement détenu. Ousmane Sonko, écarté de la course le 5 janvier en raison d’une condamnation, n’y figure pas non plus.
La liste comprend également deux femmes, Rose Wardini et Anta Babacar Ngom. Karim Wade a été exclu en raison de sa double nationalité franco-sénégalaise, jugée « irrecevable » par le Conseil constitutionnel. La Constitution stipule que tout candidat à la présidence doit être exclusivement de nationalité sénégalaise. Karim Wade avait produit une déclaration sur l’honneur affirmant qu’il avait exclusivement la nationalité sénégalaise, mais le Conseil a considéré que cette déclaration était inexacte au moment de son dépôt, car les effets du décret consacrant la perte de sa nationalité française n’étaient pas rétroactifs.
À un mois de l’élection, l’issue est incertaine, avec une liste de vingt candidats et une première présidentielle sans la participation du président sortant, Macky Sall, qui a choisi de ne pas se représenter. Le choix du premier ministre Amadou Ba comme successeur a été contesté au sein de la majorité, créant une atmosphère politique complexe.