Au Liban, des manifestants en colère ont attaqué jeudi 16 février des banques et fermé des routes pour protester contre la chute vertigineuse de la livre libanaise face au dollar, que rien ne semble pouvoir arrêter. L’armée est intervenue dans plusieurs régions pour empêcher les débordements et rétablir le calme.
À Beyrouth, des militants auxquels se sont joints des passants ont incendié six agences bancaires et ont jeté des pierres et brisé les devantures d’autres établissements.
D’autres protestataires ont incendié le portail à l’entrée de la résidence du président de l’Association des Banques, Salim Sfeir, dans une banlieue huppée à l’est de Beyrouth.
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Dans le quartier de Badaro, la façade d’une banque est calcinée, les pompiers ont éteint les pneus qui avaient été incendiés devant, mais l’alarme continue de sonner, stridente. En face, une autre banque a été taguée et vandalisée. Tout est allé très vite… Une jeune femme qui travaille dans un commerce voisin raconte une opération très organisée…
Dans la ville de Tripoli, au nord du Liban, des manifestants ont saccagé plusieurs agences bancaires. Même scène dans la ville de Saïda, dans le sud du pays.
Dans la banlieue sud de Beyrouth et dans la Bekaa, des groupes de protestataires ont coupé des routes pour crier leur colère.
L’armée libanaise a dépêché d’importants renforts aux quatre coins du pays pour rétablir le calme et éviter la généralisation de ce climat de désordre.
Cette nouvelle chute de la monnaie nationale a provoqué une forte hausse des prix des carburants et des produits de première nécessité.
Le salaire minimum ne vaut plus aujourd’hui que l’équivalent de 8 dollars contre 450 dollars avant la crise il y a trois ans.
@RFI