Présidentielle en Biélorussie: concert de critiques en Europe après la victoire de Loukachenko

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a condamné ce lundi la répression en cours en Biélorussie et réclamé un décompte « exact » des votes exprimés lors de la présidentielle de dimanche. Les pays voisins ont aussi fait par de leurs inquiétudes.

Dans un message posté sur Twitter, Ursula von der Leyen appelle à la transparence. Elle demande aux autorités biélorusses de compter et de publier avec exactitude les votes de l’élection.

La présidente de la Commission européenne rappelle aussi que « le harcèlement et la répression violente des manifestants pacifiques n’ont pas leur place en Europe ». Référence aux 3 000 personnes arrêtées et aux dizaines de blessés, dimanche soir dans la capitale Minsk.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a pour sa part condamné « une violence d’État disproportionnée et inacceptable à l’encontre de manifestants pacifiques » et a mis en garde les autorités biélorusses : « Nous continuerons à suivre de près l’évolution de la situation afin d’évaluer la manière dont l’UE pourrait mieux orienter sa réponse et ses relations avec la Biélorussie compte tenu de l’évolution de la situation. »

Les doutes allemands

Berlin, de son côté, a exprimé lundi de « sérieux doutes » sur le déroulement du scrutin. « Les critères démocratiques minimum pour une élection n’ont pas été remplis », a déclaré Steffen Seibert, le porte-parole de la chancelière Angela Merkel.

Le gouvernement allemand a par ailleurs condamné « l’usage de la force contre des manifestants pacifiques à Minsk et dans d’autres villes du pays ».

La Pologne en faveur d’un sommet européen

Premières à réagir au soir du scrutin, la Pologne et la Lituanie ont enjoint, dans un communiqué, la Biélorussie de « reconnaître et de respecter pleinement les critères démocratiques fondamentaux » dont la liberté d’expression.

Ce lundi, Varsovie a églement appelé à un sommet européen consacré à la situation dans le pays. « Les autorités ont fait usage de la force contre leurs citoyens réclamant un changement dans le pays. Nous devons soutenir le peuple biélorusse dans sa quête de liberté », a déclaré dans un communiqué le Premier ministre polonais.

Mateusz Morawiecki a annoncé avoir écrit à la présidente de la Commission européenne ainsi qu’au président du Conseil de l’UE Charles Michel pour demander un tel sommet.

@RFI

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