«Gilets jaunes»: pas assez n’a été fait pour empêcher la violence, admet Macron

Le XVIIIe samedi de manifestations des « gilets jaunes » a été marqué par les violences : des boutiques pillées et incendiées sur les Champs-Elysées, les forces de l’ordre visées par des jets de pavés, une banque en feu. L’exécutif a rapidement réagi, Emmanuel Macron a été obligé d’écourter ses vacances à la montagne.

Dès son retour à Paris, le président français s’est rendu dans la soirée à la cellule de crise du ministère de l’Intérieur pour constater les dégâts. En reconnaissant que le gouvernement n’avait pas assez fait pour empêcher les violences.

« Beaucoup de choses ont été faites depuis novembre, mais très clairement, la journée d’aujourd’hui montre que sur ce sujet-là et pour ces cas-là, nous n’y sommes pas », a admis Emmanuel Macron, ajoutant que « tous ceux qui étaient là se sont rendus complices » du saccage des Champs-Elysées.

« Je veux qu’on analyse les choses, et que, dans les meilleurs délais, on puisse prendre des décisions fortes, complémentaires, pour que cela n’advienne plus », a-t-il affirmé. « C’était l’objectif de la réunion de ce soir qui sera suivi par des propositions faites par les ministres et le Premier ministre », a-t-il dit, précisant être attaché « au droit constitutionnel ».

« Nous avons aujourd’hui des gens qui essayent par tous les moyens (…) d’abîmer la République pour casser, pour détruire au risque de tuer. On l’a encore vu avec l’incendie qui s’est produit ce matin », a souligné M. Macron.

Le chef de l’Etat a dû déchausser les skis plus tôt que prévu. Emmanuel Macron avait prévu de rester jusqu’à dimanche soir dans la station de la Mongie dans les Pyrénées. Mais devant les images des Champs-Elysées en feu et la polémique naissante, il a vite quitté les pistes.

L’opposition de droite a critiqué un président « incompétent ». « Un samedi de plus de violences qu’on laisse dégénérer au cœur de notre capitale, jusqu’à quand ? », demande le chef du parti Les Républicains Laurent Wauquiez sur Twitter.

En attendant de nouvelles mesures, l’exécutif en est réduit encore une fois à hausser le ton, alors qu’il était déjà en train de réfléchir à l’issue du grand débat, censé à l’origine calmer la colère des « gilets jaunes ».

Avec RFI