Attaques terroristes de Londres : ce que l’on sait

Deux semaines après l’attentat meurtrier de Manchester, la capitale britannique a été le théâtre de deux « attaques terroristes », selon la police, qui ont fait au moins six morts. Le Figaro fait le point de la situation.

● Le déroulé des faits

Deux « attaques terroristes » ont fait au moins six morts samedi vers 22 heures (23 heures en France) dans le centre de Londres. Une camionnette a foncé dans la foule dans le quartier de London Bridge, faisant de nombreux blessés, avant de foncer dans le Borough Market voisin. Les trois assaillants ont alors abandonné la voiture avant de sortir armés du véhicule. Ils ont été abattus par des policiers armés, a indiqué le chef de l’antiterrorisme britannique Mark Rowley.

Les suspects ont poignardé des personnes présentes et échangé des coups de feu avec les forces de l’ordre avant d’être abattus.

De nombreux véhicules de police filaient à toute allure, sirènes hurlantes, dans le quartier de Vauxhall, où se trouve notamment le siège des services de renseignement du MI6, a constaté un journaliste de l’AFP. Le London Bridge a été fermé dans les deux sens, a indiqué la police des transports. Les images des télévisions montraient de nombreux véhicules de police qui bloquaient toute la zone, ainsi que des ambulances.

Un témoin travaillant pour la BBC, Holly Jones, a indiqué qu’elle avait vu une camionnette blanche se déporter sur le trottoir et heurter plusieurs personnes. « Il y a plusieurs bateaux de police qui fouillent la Tamise avec des torches en ce moment », a-t-elle ajouté, citée par la BBC. La camionnette, qui roulait à environ 80 kilomètres/heure, a quitté la chaussée pour foncer sur le trottoir contre des passants, selon ce témoin.

● Le bilan

Pour l’heure, au moins six personnes sont décédées. Trois suspects, qui portaient de fausses ceintures explosives, ont par ailleurs été abattus par la police qui a indiqué qu’il n’y avait pas d’autres assaillants. En outre, au moins trente personnes ont été hospitalisées, et emmené dans cinq hôpitaux de la ville, a indiqué le service d’ambulances de Londres.

La police a également affirmé que les assaillants portaient de fausses ceintures explosives. « Les suspects portaient ce qui ressemblait à des vestes explosives mais qui se sont avérées être des faux », selon un porte-parole de la police.

● Un troisième incident pas lié avec les attaques terroristes

La police a lancé un appel au calme sur Twitter, demandant aux citoyens « d’être en alerte et vigilants ». Elle a également indiqué qu’il s’agissait d’ « attaques terroristes ». Une troisième opération de police à Vauxhall n’était pas en lien avec ces deux incidents, a poursuivi la police londonienne.

● Les réactions

Emmanuel Macron a affirmé sur Twitter que «la France est plus que jamais aux côtés du Royaume-Uni ». Dans le même temps, le maire de Londres, Sadiq Khan, a condamné « dans les termes les plus forts possibles » des « actes barbares ». Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a quant à lui jugé « terribles » ces attaques « terroristes ».

Le président américain Donald Trump a été un des premiers à réagir après ces attaques, et a proposé son aide à la Grande-Bretagne à la suite des informations sur des incidents violents survenus dans le centre de Londres. « Quoi que les États-Unis puissent faire pour apporter leur aide à Londres et au Royaume-Uni, nous sommes là – NOUS SOMMES AVEC VOUS. QUE DIEU VOUS BENISSE !», a écrit Donald Trump sur Twitter.

Le porte-parole de Donald Trump, Sean Spicer, avait indiqué un peu plus tôt que le président avait été informé par son équipe de sécurité nationale des attaques survenues à Londres. La première ministre britannique Theresa May a évoqué de son côté « un possible acte terroriste ».

● Deux semaines après l’attentat de Manchester

Le 22 mars, également à Londres, un homme avait foncé sur la foule sur le pont de Westminster, tuant quatre personnes avant de poignarder à mort un policier. La Grande-Bretagne a encore été victime d’un attentat qui a fait 22 morts le 22 mai à Manchester, lorsqu’un jeune Britannique d’origine libyenne s’est fait exploser à la sortie d’un concert. L’attentat de Manchester a été revendiqué par l’organisation jihadiste État islamique (EI)

La première ministre Theresa May avait élevé à son maximum le niveau d’alerte terroriste après cet attentat, avant de le ramener au niveau « critique », soit celui d’un attentat hautement probable, samedi dernier.

© lefigaro.fr