Le militant biélorusse Ales Bialatski, prix Nobel de la paix 2022, est jugé à Minsk

Le militant biélorusse pro-démocratie Ales Bialatski est jugé depuis ce jeudi à Minsk. En octobre, il avait été honoré par le prix Nobel de la paix 2022 aux côtés de deux autres organisations de défense des droits de l’homme.

Le procès du militant bélarusse pro-démocratie emprisonné Ales Bialiatski, co-lauréat du prix Nobel de la paix 2022, a débuté jeudi à Minsk, a annoncé le principal groupe de défense des droits humains du pays, le centre Viasna qu’il a fondé.

Le centre Viasna a précisé sur les réseaux sociaux qu’Ales Bialiatski et ses collaborateurs Valentin Stefanovich et Vladimir Labkovich, également emprisonnés, pourraient être vus au début de l’audience au tribunal de Minsk dans la cage réservée aux accusés.

« Ils encourent de 7 à 12 ans de prison » , avait indiqué en novembre dernier Viasna, précisant qu’ils étaient accusés d’avoir fait transiter par la frontière bélarusse « une grande quantité d’espèces en groupe organisé » et d’avoir « financé des actions collectives portant gravement atteinte à l’ordre public ».

Ales Bialiatski, qui a fondé en 1996 Viasna (« printemps »), est co-lauréat du prix Nobel de la paix 2022, aux côtés de deux autres organisations de défense des droits de l’homme, Memorial (Russie) et le Centre pour les libertés civiles (Ukraine).

Issus des trois principaux États protagonistes du conflit en Ukraine, les lauréats ont été couronnés pour leur engagement en faveur « des droits humains, de la démocratie et de la coexistence pacifique » face aux forces autoritaires.

Manifestations massives de 2020

Agé de 60 ans, Ales Bialiatski et ses compagnons ont été emprisonnés après les manifestations massives de 2020 contre le régime suite à la victoire auto-proclamée à l’élection présidentielle d’Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994.

Le mouvement a rassemblé des dizaines de milliers de personnes dans les rues de Minsk et d’autres villes pendant des semaines avant d’être maté progressivement à coups d’arrestations massives, d’exils forcés et d’emprisonnements d’opposants, de responsables de médias et d’ONG.

Les Occidentaux ont adopté plusieurs trains de sanctions contre Minsk qui jouit en revanche du soutien indéfectible de Moscou. Le Bélarus a servi de base arrière aux troupes russes pour leur offensive contre l’Ukraine lancée fin février 2022, mais l’armée bélarusse n’a pas pris part jusqu’à présent aux combats sur le territoire ukrainien.

 

@Ouest-Franceavec AFP.

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