Sénégal mon beau pays
On est tombé bien bas comme m’a dit un cher ami !
Mon cœur saigne quand je vois ce qui se passe, ces images insoutenables en boucle. Il faudra encore combien de morts, de victimes innocentes, de jeunes bras valides qui tombent pour que tout cela cesse ??
Et ce silence assourdissant !!! Des autorités étatiques, si ce n’est pour menacer, restreindre des libertés individuelles et celles de la presse. Peut on mépriser autant ceux qui vous ont porté au pouvoir ?? Peut-on être si amnésique après tout ce qui a été vécu de la 1ère alternance démocratique sous Diouf, avec Wade, jusqu’à nos jours ? J’en parle parce que j’y étais en 2000 ! J’ai fait campagne comme beaucoup de jeunes à l’époque qui en avaient marre de cette classe politique méprisante, coupée de son peuple, d’un président, même s’il était perçu comme brillant, poli, était coupé de la réalité du peuple qu’il dirigeait, entouré de courtisans véreux, opportunistes, qui lui ont pourtant tourné le dos pour aller sucer son successeur et certains, experts en la chose, sont encore là, avec le successeur du successeur!!! J’en parle parce qu’en 2000, les jeunes, plusieurs partis et leaders d’opinion ainsi que la presse indépendante, d’un apport inestimable à l’époque, se sont mobilisés autour d’un candidat qui portait l’espoir du changement. Ils ont fait face à une époque troublée avec peu de moyens à une vieille machine rôdée, implacable. Ils ont été les acteurs et gardiens, bureau de vote par bureau de vote, de cette alternance.
Comment peut-on oublier que cette population sénégalaise n’a pas non plus hésité à tourner le dos en 2012 à celui qu’ils avaient porté au pouvoir en 2000 face aux mêmes dérives, aux mêmes écarts, face à une élite qui se forge de plus en plus riche, de plus en plus arrogante, imbue de pouvoirs, autocrate, inéquitable et insatiable ?
De 2000, 2012 à aujourd’hui comment ne peut-on pas savoir que les mêmes causes produisent les mêmes effets ? Comment peut-on oublier…si rapidement…si facilement ?
Cette nouvelle génération est sûrement moins modérée, ayant de moins en moins de perspectives et plus d’attentes. Ce qui est légitime. Elle s’est défaite de certaines pesanteurs sociales, des fois pour le meilleur comme pour le pire; mais elle est l’avenir du pays, de notre cher Sénégal. Il ne faut pas la sacrifier. Il faut arrêter de la tuer, de la frapper, de la gazer. Il faut l’écouter afin d’arrêter cette fracture générationnelle qu’on ne saurait ignorer. C’est avec elle qu’il faut discuter, trouver des solutions et non avec des vieux champions de la rhétorique, loin d’être des vecteurs de stabilité sociale.
Ce mouvement qui terrifie certains aujourd’hui va au delà de la politique et d’un candidat. Je n’ai pas de peine à croire les jeunes quand ils le disent. Ils veulent des solutions, une meilleure vie, une justice impartiale, être les vrais bénéficiaires des perspectives économiques de leur pays. Que l’émergence tant promise soit pour tous et non pour une petite élite ou des intérêts étrangers. Et ce ne sont ni les insultes, ni la répression, ni la bravade et encore moins le silence qui les feront taire.
Il y a urgence à agir avant qu’il ne soit trop tard, poser les actions qu’il faut, renoncer à toute tentative de s’accrocher au pouvoir quand il est temps de partir. Il y a une vie après le pouvoir surtout quand on a le respect de son peuple.
Que Dieu protège le Sénégal
Khady Sow
On est tombé bien bas comme m’a dit un cher ami !
Mon cœur saigne quand je vois ce qui se passe, ces images insoutenables en boucle. Il faudra encore combien de morts, de victimes innocentes, de jeunes bras valides qui tombent pour que tout cela cesse ??
Et ce silence assourdissant !!! Des autorités étatiques, si ce n’est pour menacer, restreindre des libertés individuelles et celles de la presse. Peut on mépriser autant ceux qui vous ont porté au pouvoir ?? Peut-on être si amnésique après tout ce qui a été vécu de la 1ère alternance démocratique sous Diouf, avec Wade, jusqu’à nos jours ? J’en parle parce que j’y étais en 2000 ! J’ai fait campagne comme beaucoup de jeunes à l’époque qui en avaient marre de cette classe politique méprisante, coupée de son peuple, d’un président, même s’il était perçu comme brillant, poli, était coupé de la réalité du peuple qu’il dirigeait, entouré de courtisans véreux, opportunistes, qui lui ont pourtant tourné le dos pour aller sucer son successeur et certains, experts en la chose, sont encore là, avec le successeur du successeur!!! J’en parle parce qu’en 2000, les jeunes, plusieurs partis et leaders d’opinion ainsi que la presse indépendante, d’un apport inestimable à l’époque, se sont mobilisés autour d’un candidat qui portait l’espoir du changement. Ils ont fait face à une époque troublée avec peu de moyens à une vieille machine rôdée, implacable. Ils ont été les acteurs et gardiens, bureau de vote par bureau de vote, de cette alternance.
Comment peut-on oublier que cette population sénégalaise n’a pas non plus hésité à tourner le dos en 2012 à celui qu’ils avaient porté au pouvoir en 2000 face aux mêmes dérives, aux mêmes écarts, face à une élite qui se forge de plus en plus riche, de plus en plus arrogante, imbue de pouvoirs, autocrate, inéquitable et insatiable ?
De 2000, 2012 à aujourd’hui comment ne peut-on pas savoir que les mêmes causes produisent les mêmes effets ? Comment peut-on oublier…si rapidement…si facilement ?
Cette nouvelle génération est sûrement moins modérée, ayant de moins en moins de perspectives et plus d’attentes. Ce qui est légitime. Elle s’est défaite de certaines pesanteurs sociales, des fois pour le meilleur comme pour le pire; mais elle est l’avenir du pays, de notre cher Sénégal. Il ne faut pas la sacrifier. Il faut arrêter de la tuer, de la frapper, de la gazer. Il faut l’écouter afin d’arrêter cette fracture générationnelle qu’on ne saurait ignorer. C’est avec elle qu’il faut discuter, trouver des solutions et non avec des vieux champions de la rhétorique, loin d’être des vecteurs de stabilité sociale.
Ce mouvement qui terrifie certains aujourd’hui va au delà de la politique et d’un candidat. Je n’ai pas de peine à croire les jeunes quand ils le disent. Ils veulent des solutions, une meilleure vie, une justice impartiale, être les vrais bénéficiaires des perspectives économiques de leur pays. Que l’émergence tant promise soit pour tous et non pour une petite élite ou des intérêts étrangers. Et ce ne sont ni les insultes, ni la répression, ni la bravade et encore moins le silence qui les feront taire.
Il y a urgence à agir avant qu’il ne soit trop tard, poser les actions qu’il faut, renoncer à toute tentative de s’accrocher au pouvoir quand il est temps de partir. Il y a une vie après le pouvoir surtout quand on a le respect de son peuple.
Que Dieu protège le Sénégal
Khady Sow
