Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a prêté serment pour un second mandat de cinq ans lors d’une cérémonie protocolaire au stade des Martyrs de Kinshasa, rempli de dignitaires étrangers et de délégations. Tshisekedi a juré de défendre la Constitution et les lois de la République, soulignant la nécessité de maintenir l’indépendance et l’intégrité du territoire congolais. Dans son discours d’investiture, il a reconnu les attentes du peuple concernant des questions telles que le chômage, le pouvoir d’achat, les jeunes, les femmes et la cohésion nationale.
L’élection présidentielle de décembre, qualifiée de « simulacre » par l’opposition, a vu Tshisekedi remporter plus de 73% des voix, selon les résultats officiels. Ses principaux opposants, Moïse Katumbi et Martin Fayulu, ont appelé à l’annulation du vote, dénonçant des fraudes et un prétendu « braquage électoral ». Malgré les contestations, la cérémonie d’investiture s’est déroulée dans un contexte de tensions politiques et sécuritaires, avec des manifestations interdites et des craintes de violences. Des incidents ont été signalés à Goma et Beni, mais la police a rapidement rétabli l’ordre. La situation reste tendue, notamment dans le contexte des combats renouvelés dans le Nord-Kivu entre l’armée congolaise et la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda. Une force de la Communauté d’Afrique australe (SADC) est en cours de déploiement dans la région pour aider la RDC à « récupérer les territoires » occupés.