L’élection présidentielle au Sénégal exclura la participation de Karim Wade et Ousmane Sonko.

Avant le début de la campagne électorale au Sénégal, un dernier rebondissement a eu lieu : Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, ministre, et premier adjoint du secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (PDS), a été formellement exclu de la course présidentielle du 25 février prochain. La décision a été prise en raison de sa double nationalité, un sujet débattu depuis plusieurs jours dans le pays. Bien que Karim Wade ait affirmé avoir renoncé à sa nationalité française, une déclaration sur l’honneur à l’appui, le Conseil constitutionnel a justifié son exclusion en soulignant que sa candidature reposait sur une déclaration inexacte, puisqu’au moment de cette déclaration en décembre 2023, il n’était pas exclusivement de nationalité sénégalaise. Cette exclusion a suscité une réaction indignée de la part de Karim Wade, qui compte saisir la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour défendre son droit à la candidature.

Le camp de Karim Wade est profondément choqué et déçu, d’autant plus que sa candidature avait déjà été invalidée en 2019 en raison de sa condamnation pour détournement de fonds publics. Ousmane Sonko, leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), un parti dissous en juillet dernier, est également exclu de la course présidentielle en raison d’une condamnation à une peine d’emprisonnement avec sursis, le rendant inéligible pour cinq ans. Cette décision du Conseil constitutionnel a suscité des réactions critiques, qualifiant cela d’atteinte à la démocratie.

Le paysage politique reste incertain, notamment avec l’absence de plans alternatifs de la part du PDS, le parti de Karim Wade, et la validation de candidatures de trois alliés d’Ousmane Sonko. Alors que plus de 90 candidats avaient déposé leur dossier au Conseil constitutionnel, cette élection présidentielle au Sénégal, prévue pour le 25 février, se présente comme la plus ouverte de l’histoire du pays, avec la possibilité d’un second tour compte tenu du nombre important de prétendants.

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