Tunisie : « Nous ne voulons pas être la sentinelle migratoire de l’Europe »

La Tunisie fait actuellement face à un double défi. D’une part, elle fait face à une situation économique et financière préoccupante, illustrée par un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) de seulement 2,4 % en 2022, nettement inférieur à celui de l’année précédente (4,3 %). Ce défi est aggravé par les lourds remboursements de la dette publique prévus pour 2023, estimés à 3 milliards de dollars par la Banque mondiale. D’autre part, le pays est confronté depuis juillet 2021 à un blocage politique et institutionnel qui entrave toute perspective d’avenir. Cette évolution négative suscite de vives inquiétudes chez les principaux partenaires de la Tunisie. Le 22 mars, Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a qualifié la situation de «très dangereuse et très grave». Cette déclaration fait suite à une résolution du Parlement européen adoptée six jours auparavant, qui a sévèrement critiqué les atteintes à la liberté et la répression à l’encontre de la presse et des syndicats en Tunisie.

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