Festival littéraire Metropolis bleu – Imbolo Mbue recevra le Prix Des mots pour changer pour son roman Voici venir les rêveurs.

La 19e édition du Festival littéraire Metropolis bleu se déroulera du 24 au 30 avril prochain à Montréal. Elle propose une programmation plus riche et plus diversifiée que jamais, déclinée suivant des thèmes à première vue intrigants. «Qui a peur du passé? Qui a peur de l’avenir?» interrogeront de mille manières des tables rondes, des débats ou des entrevues avec des écrivains aussi différents que Laurent Seksik qui évoque la vie de Romain Gary; Monique Proulx, penchée sur le coeur toujours battant de Jeanne Mance, co-fondatrice de Ville-Marie; Anaïs Barbeau-Lavalette qui interroge la mémoire de sa grand-mère, artiste en fuite; le batteur des Colocs Jimmy Bourgoing qui évoque ses souvenirs du chanteur Dédé Fortin; l’historien Marc Bergère qui a suivi à la trace d’ex-miliciens français venus se faire oublier au Québec après les années noires de l’Occupation; ou encore Marcus Malte qui, avec Le Garçon (Prix Femina 2016), propose une fable étrange, marquée par l’amnésie, la guerre et l’histoire.

Autre thème : «Dieu, littérature et sociétés». Les guerres de religion, les figures littéraires dans la Bible, nos temps troublés et leurs effets sur l’inspiration des écrivains, les philosophes de l’Antiquité, une Sardaigne loin de la carte postale, le polar, la poésie, la politique, l’histoire, la musique, Jérusalem comme un nid d’espions, l’érotisme chez les Grecs anciens: tous ces aspects, tous ces genres et bien d’autres, seront abordés par les écrivains Catherine Hermary-Vieille, Pierre Nepveu, Marcello Fois, Natasha Kanapé Fontaine, Frédéric Boyer, Amir Or ou Luc Chartrand, pour ne citer qu’eux.

Les Prix littéraires internationaux de Metropolis bleu

Ils sont au nombre de cinq et ne passent jamais inaperçus. Cette année, le Grand Prix littéraire Metropolis bleu  est décerné à la grande romancière d’origine indienne Anita Desai. Le jeûne et le festin, Le Bombay de Baumgartner ou Poussière de diamant : autant de romans qui interrogent avec art et finesse les rapports entre la tradition et la modernité.

Le Premio Metropolis Azul est attribué à l’auteur américain d’origine guatémaltèque Francis Goldman (Dire son nom, Circuit intérieur). Le Prix littéraire des Premiers Peuples Metropolis bleu va au romancier américain David Treuer, Ojibwé* ayant grandi dans la réserve de Leech Lake, au Minnesota (Le manuscrit du Docteur Apelle, Et la vie nous emportera).

Le Prix Des mots pour changer est remis cette année à Imbolo Mbue, auteure d’origine camerounaise qui vit à Manhattan, pour son roman Voici venir les rêveurs,  l’histoire d’une famille camerounaise émigrée à New York. Un roman sur le choc des cultures, les désenchantements de l’exil et les mirages de l’intégration, porté par une écriture à la fraîcheur et à l’énergie exceptionnelles. Née en 1982, Imbolo Mbue a quitté Limbé, au Cameroun, en 1998 pour faire ses études aux États-Unis. Son premier roman, Voici venir les rêveurs, a fait l’objet d’enchères effrénées auprès des plus grands éditeurs américains.

Le Prix de la diversité Metropolis bleu, remis en collaboration avec le Conseil des arts de Montréal) pour une première œuvre publiée au Québec et issue de la diversité, est décerné à Xue Yiwei (Shenzheners), écrivain célèbre en Chine mais qui vit depuis quinze ans, quasiment inconnu, à Montréal.

Pour la programmation complète Festival littéraire : www.metropolisbleu.org

 

* Les Ojibwés sont un peuple autochtone du Canada et des États-Unis appartenant au grand groupe culturel des Anishinaabes.

 

Sources : communiqués de presse de la 19e édition du Festival Metropolis bleu – Éditions Belfond – Mychinesebooks