Le Wax

Estampillé tissu ‘’ africain’’, le wax ne trouve pourtant pas ses origines en Afrique. Inspiré de la technique du batik javanais, il fut initialement produit dans des usines installées en Grande-Bretagne en utilisant la technique d’induction avec de la cire (wax en anglais). Les Hollandais récupèrent l’idée et le nom, perfectionnent la technique, et lancèrent un commerce transcontinental. Une classe de femmes d’affaires africaines, plus particulièrement togolaises, les Nana-Benz, ont fait ainsi leur fortune en servant d’intermédiaires pour les compagnies européennes. Très prisé par les africains, des chaines de production de Wax virent le jour au Ghana, au Bénin, en Côte-d’Ivoire, au Sénégal, au Niger et au Togo. Le wax hollandais, produit par Vlisco reste le plus prisé par les stylistes même si les chinois ont fini par inonder le marché avec une production de piètre qualité.

De jeunes designers l’ont remis au devant de la scène, en vêtements, chaussures ou accessoires. Parmi eux l’afro-américaine Maya Amina Lake et sa marque d’inspiration rétro Boxen Kitten;  Nafi et Shade Affogbolo avec Nash Prints It; Maison Château Rouge par les frères Youssouf et Mamadou Fofana et Maureen Ayité, heureuse créatrice de la marque Nana Wax. Une timide percée se fait au Canada avec des stylistes comme Cynthia Kio basée à Toronto avec Emua Fashions, et Ingrid Agbato de Coo-Mon au Québec, spécialisée dans les accessoires de mode pour femmes, hommes, filles et garçons.

 

Des modèles des créateurs Elie Kuame Paris, Araba Stephens Akompi (Stylista), Janneke Van Lieshout (Janice Caro), Loza Maléombho, Rianne Mertens pour Vlisco.