Une capacité cardio-respiratoire adéquate pourrait offrir une protection contre certains types de cancer

Une recherche portant sur plus d’un million d’hommes en Suède, avec une période de suivi de plus de trente ans, indique que maintenir une capacité cardio-respiratoire élevée au début de l’âge adulte peut réduire jusqu’à 40 % le risque de développer certains types de cancer.

Marcher dix mille pas ou plus par jour peut conduire à une réduction de la fatigue, à une diminution des effets indésirables des traitements, à une amélioration de l’état moral et de la qualité de vie pour les patients atteints de cancer. L’activité physique (AP) présente de multiples avantages dans la prise en charge de la maladie, incluant une réduction du risque de mortalité et de récidive dans certains types de cancer tels que le sein, le côlon-rectum et la prostate. Ces résultats suggèrent que l’activité physique devrait être reconnue comme une modalité thérapeutique à part entière, bien qu’elle reste encore sous-utilisée.

À mesure que de nouvelles études sont menées, des avantages en matière de prévention du cancer sont également mis en évidence pour divers types de tumeurs, notamment le sein, le côlon-rectum, l’endomètre et le foie. Cependant, jusqu’à présent, bien que près de la moitié des cas de cancer puissent être évités grâce à des changements de comportement et de mode de vie, la contribution du manque d’activité physique à leur apparition était considérée comme relativement modeste, représentant seulement 0,9 % des cas, selon les données du Centre international de recherche sur le cancer et de l’Institut national du cancer. Cela le plaçait au neuvième rang des facteurs de risque, bien loin derrière le tabac (responsable de 19,8 % des cas de cancer), l’alcool (8 %), l’alimentation et le surpoids (5,4 % chacun)…

Une vaste étude suédoise, publiée le 15 août dans le British Journal of Sports Medicine, suggère que les effets de l’activité physique dans la prévention primaire du cancer pourraient être beaucoup plus importants que prévu. Les chercheurs, dirigés par Aron Onerup de l’Université de Göteborg, ont croisé les données des registres nationaux suédois, qui sont des systèmes de collecte continue d’informations sur la population très développés dans les pays scandinaves. Ils ont examiné l’incidence de dix-huit types de cancer chez plus d’un million d’hommes, sur une période de suivi moyenne de trente-trois ans, à partir du début de leur service militaire. Contrairement à d’autres études, les chercheurs ont utilisé des données objectives au lieu de se baser sur les déclarations d’activités physiques et sportives.

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