L’avocat Me Ciré Clédor Ly a vivement critiqué le recours abusif au retour de parquet au Sénégal, en déclarant que cette pratique était illégale et constituait une atteinte aux droits de la défense. Il a appelé les victimes à porter plainte contre le procureur de la République et l’Etat du Sénégal pour détention arbitraire, ainsi que contre tous ceux qui exécutent des ordres sans fondement juridique. Me Ciré Clédor Ly a également mis en cause la responsabilité de l’Etat dans cette situation, en affirmant que celui-ci exerçait une «violence d’État» sur les citoyens. Enfin, il a mis en garde contre toute conséquence qui pourrait arriver à son client, le journaliste Babacar Touré, et a prévenu que celui-ci n’hésiterait pas à déposer plainte s’il se rétablissait de sa maladie.
Me Ciré Clédor Ly, connu pour son engagement en faveur des droits de l’homme et de la défense des libertés individuelles, est également revenu sur la situation de son client, Babacar Touré. Ce dernier, ancien Directeur général du groupe de presse Sud Quotidien, avait été arrêté en juillet 2020 pour diffusion de «fausses nouvelles» sur une affaire de trafic de faux billets et placé en détention provisoire.
L’avocat dénonce une détention arbitraire et un acharnement judiciaire contre son client, notamment le recours abusif au retour de parquet, qui a entravé la procédure judiciaire.
«Il est évident que ce retour de parquet est une manœuvre dilatoire destinée à faire perdurer la détention arbitraire et à empêcher la tenue d’un procès équitable», a-t-il affirmé.
Il a également mis en cause l’impartialité de la justice sénégalaise dans cette affaire, soulignant que les autorités judiciaires ont fait preuve de partialité envers Babacar Touré et qu’il a été victime d’une campagne de diffamation orchestrée par les autorités pour le discréditer.
«Nous sommes dans un pays où la justice est manipulée par le pouvoir politique et où les droits de la défense sont bafoués au nom de la sécurité de l’Etat», a-t-il dénoncé.
Me Ciré Clédor Ly est connu pour son engagement en faveur de la défense des droits de l’homme et de la liberté d’expression au Sénégal, et a notamment été l’avocat de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, condamné en 2018 à cinq ans de prison pour escroquerie sur des fonds publics, une affaire également dénoncée par certains comme étant politique.
