Pegasus: la Cour suprême américaine valide les poursuites de Meta contre l’éditeur du logiciel espion

La Cour suprême des États-Unis donne son feu vert : le procès contre le groupe israélien NSO, à l’origine du logiciel espion Pegasus, va pouvoir se poursuivre. La société NSO a été attaquée en justice par Meta, la maison mère de WhatsApp. NSO avait profité d’une faille de sécurité dans cette messagerie pour pirater des milliers de téléphones portables. NSO a saisi la plus haute juridiction américaine pour demander l’annulation de ces poursuites, mais vient d’être débouté.

Le groupe israélien NSO, et son logiciel espion Pegasus, sont à l’origine du piratage des téléphones de 50 000 personnes, à travers le monde. Dans leur viseur, des journalistes, des militants des droits de l’homme, des opposants, des hommes politiques et même le président français Emmanuel Macron.

En 2021, c’est un consortium de médias internationaux qui révèle l’affaire. Depuis, NSO et son logiciel malveillant, vendu à plusieurs pays, sont au cœur d’un scandale mondial.

Les arguments de NSO « irrecevables »

Meta, la société mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, poursuit NSO en justice dans le cadre d’une affaire plus ancienne. En 2019, le géant américain des réseaux sociaux s’aperçoit que le groupe israélien profite d’une faille de sécurité sur WhatsApp pour pénétrer dans ses serveurs, et installer Pegasus sur les téléphones de 1 400 utilisateurs.

Attaqué en justice devant un tribunal fédéral en Californie, NSO saisit la plus haute juridiction américaine pour demander l’annulation de ces poursuites. Son argument : « NSO travaillait pour le compte de gouvernements étrangers et devait, à ce titre, bénéficier d’une immunité judiciaire ». Irrecevable, tranche la Cour suprême des États-Unis.

 

@RFI

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