Syrie : près de 50000 civils piégés par le groupe EI à Raqqa

Après la reprise de Mossoul dimanche 9 juillet par les forces irakiennes, l’organisation Etat islamique détient encore un bastion, Raqqa, en Syrie. La bataille pour récupérer la « capitale du califat » est lancée depuis l’automne dernier. L’alliance kurdo-arabe des Forces démocratiques syriennes approche de la vieille ville ces derniers jours grâce au soutien américain. Selon l’ONU, entre 30 000 et 50 000 civils seraient pris au piège.

Quelque 300 000 en 2014, puis 100 000 fin juin et moins de 50 000 début juillet. Le nombre d’habitants bloqués à Raqqa diminue mais reste trop élevé selon le HCR, le Haut-Commissariat pour les réfugiés des Nations unies.

Contrairement à Mossoul, aucun corridor humanitaire n’existe à Raqqa, laissant les civils sans possibilité de fuir les combats dans le centre-ville, les laissant aussi à court d’eau, de médicaments et de nourriture.

C’est l’un des nombreux défis des Forces démocratiques syriennes dans leur reprise de la capitale du califat : ouvrir un couloir pour permettre aux habitants de quitter Raqqa. Ils y seraient utilisés comme « boucliers humains » par les jihadistes, d’après les témoignages de combattants kurdes des YPG.

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés a tout de même réussi à ouvrir un nouveau corridor pour acheminer des produits essentiels à proximité de la ville. Il relie Alep à la frontière turque, et passe à une trentaine de kilomètres au nord de Raqqa, là où se situe le camp de Aïn Issa, qui compte 20 000 réfugiés.

 

Source RFI