Au terme de son quatorzième année à la tête du pays, Ali Bongo avait été récemment réélu président pour la troisième fois. Cependant, un groupe de militaires, comprenant des éléments de la garde républicaine, a déclaré la dissolution des institutions en place ainsi que la fermeture des frontières.
Au Gabon, une situation confuse règne alors que la victoire d’Ali Bongo Ondimba à l’élection présidentielle du 26 août vient d’être annoncée. Des militaires sont apparus sur la chaîne de télévision publique Gabon 24 pour déclarer l’annulation des élections et la dissolution des institutions. Un groupe composé d’une douzaine de militaires gabonais a affirmé au matin du mercredi 30 août mettre fin au régime en place. Ils ont également précisé que les frontières étaient fermées.
Parmi les militaires impliqués, on compte des membres de la garde républicaine (GR), reconnaissables à leurs bérets verts, ainsi que des soldats de l’armée régulière et des policiers. Cette déclaration a ensuite été diffusée sur la chaîne de télévision publique Gabon Première.
L’un des militaires a expliqué à la télévision que face à une gouvernance jugée irresponsable et imprévisible, conduisant à une détérioration continue de la cohésion sociale susceptible de plonger le pays dans le chaos, ils avaient décidé de préserver la paix en mettant fin au régime en place. Cette démarche serait entreprise au nom d’un ‘Comité de transition et de restauration des institutions’.
D’après des reporters de l’Agence France-Presse qui étaient sur les lieux, des détonations d’armes automatiques ont retenti pendant cette déclaration à Libreville, la capitale du Gabon.
Au terme de quatorze années au pouvoir, le président Ali Bongo Ondimba venait tout juste d’être officiellement réélu mercredi matin pour un troisième mandat, obtenant 64,27 % des voix exprimées.
