Après quatre jours de négociations, les dirigeants des 27 pays de l’Union européenne réunis à Bruxelles ont finalement trouvé un accord ce mardi sur le plan de relance post-coronavirus. Un accord qui n’était pas gagné d’avance.
Les augures ne donnaient pas beaucoup de chance de réussiteà ce sommet à Bruxelles. Il n’y avait pas que des bonnes fées pour se pencher sur le berceau du plan de relance, en particulier sur la question des subventions ou de l’État de droit, rapporte notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet.
Le récit d’un sommet à rebondissements
Au jour un, pourtant, ce vendredi, les vingt-sept avaient les yeux amusés, derrière leurs masques et se saluaient du coude, à offrir des cadeaux à Angela Merkel et Antonio Costa, l’Allemande et le Portugais fêtant leurs anniversaires ce jour-là.
Mais cela n’a pas duré. Au soir du premier jour, l’hostilité des quatre frugaux à l’allocation de subventions et l’intransigeance du Néerlandais, Mark Rutte, avait complètement plombé l’ambiance.
Dimanche, cela ne va pas mieux puisque Viktor Orban, le Hongrois, accuse le Néerlandais Mark Rutte de le haïr. Il aura fallu encore une journée complète de négociations et de réunions bilatérales, ce lundi, pour arriver cette nuit à reficeler un accord enfin à vingt-sept.
Qui va rembourser l’emprunt ?
Après l’accord européen du plan de relance de 750 milliards d’euros en vue d’aider les pays dont l’économie est fortement touchée par la pandémie de Covid 19, la question du remboursement de l’emprunt se pose. De nombreux pays membres plaident pour que l’Europe développe de nouvelles ressources propres, afin de ne pas aggraver les finances des Etats.
Pour rembourser l’emprunt lié au plan de relance, la Commission européenne va travailler sur de nouvelles pistes afin d’augmenter ses rentrées d’argent. Elle propose, entre autres, de renforcer le système d’échange de quotas d’émissions polluantes, d’instaurer une taxe carbone aux frontières de l’UE, de créer une taxe sur les plastiques à usage unique sans oublier la taxe Gafa à l’étude depuis trois ans mais écartée par l’Irlande et les pays Bas qui abritent respectivement les sièges d’Apple et d’Amazon.
@RFI