«MA TÊTE SAIGNAIT»: UNE GRAND-MÈRE RESCAPÉE DE LA FRAPPE RUSSE SUR DNIPRO SE DIT «TRÈS CHANCEUSE»

Alors que le bilan fait déjà état de 40 victimes, 25 personnes sont encore portées disparues sous les décombres de l’immeuble d’habitation.
Le bilan humain, déjà catastrophique, risque encore de s’alourdir. Quatre jours après la frappe qui a touché un immeuble d’habitations situé au 118 quai de la victoire à Dnipro qui a déjà fait 40 morts, les opérations de sauvetage se poursuivent, désespérées, tant les chances de retrouver des survivants s’amenuisent.

«L’opération de sauvetage, la démolition des décombres, ne se terminera pas tant que les corps de tous les morts ne seront pas retrouvés», a déclaré Kyrylo Timochenko, un conseiller de la présidence ukrainienne, alors que 25 personnes sont toujours portées disparues.

«Ils n’ont pas le droit de faire ça»

Dans les hôpitaux de la ville, les survivants et blessés sont pris en charge. D’après le témoignage de tous, l’explosion a été extrêmement violente. «J’étais assise dans la cuisine quand j’ai senti un énorme impact. Je crois que j’ai perdu connaissance parce que quand j’ai ouvert les yeux, j’avais un gouffre devant moi, c’était effrayant», se rappelle, auprès de BFMTV, Lyudmila, une rescapée âgée.

«J’avais les jambes coincées sous un bloc de béton, ma tête saignait énormément. J’ai pu attraper une serviette que j’ai secouée en disant ‘à l’aide, à l’aide.’ Ça a pris trois heures pour venir me sauver, je suis très très chanceuse, mon fils m’a dit ‘maman, tu es vraiment une miraculée'», se remémore-t-elle encore.

Dans les couloirs de l’établissement hospitalier, les proches des blessés oscillent entre tristesse et colère. «On est des civils, ce n’est pas comme sur un champ de bataille. Ils n’ont pas le droit de faire ça», déplore Tetyana.

«J’aimerais tant que ceux qui ont donné l’ordre et qui ont appuyé sur la détente viennent et voient de leurs propres yeux de quelle terrible tragédie ils sont responsables», dénonce-t-elle, alors que les autorités ukrainiennes ont déjà dévoilé six noms d’officiers russes qui auraient participé à cette frappe.

Le Kremlin nie

De son côté, le Kremlin a mis deux jours à réagir à la frappe, et a nié. «Les forces armées russes ne bombardent pas les immeubles résidentiels, ni les infrastructures civiles, elles bombardent des cibles militaires», a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe.

La présidence suédoise de l’Union européenne a, elle, dénoncé «un crime de guerre» russe. Un nouvel exemple de «suspicion de violations du droit de la guerre», a réagi de son côté le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

 

@Hugo Septier bfmtv

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