Abidjan – un colloque international sur l’écosystème entrepreneurial en Afrique porté par une forte expertise québécoise

Abidjan, capitale de la Côte d’Ivoire a accueilli du 24 au 25 juin un colloque international sur l’écosystème entrepreneurial en Afrique sous le thème «quelles stratégies d’accompagnement des PME en Afrique ?»

Un colloque parti d’une expertise bien québécoise avec Félix Zogning, Professeur agrégé de comptabilité à l’Université du Québec en Outaouais et spécialiste des marchés financiers, de l’entrepreneuriat et de la gouvernance. Selon le Pr Zogning, expert reconnu au Québec tout comme en Afrique, l’essentiel des économies africaines sont largement adossées sur les PME. Ces entreprises affichent cependant une certaine fragilité, et pour nombre d’entre elles, de réelles difficultés à survivre au-delà de la phase de démarrage. La question de l’accès au financement a longtemps été mise de l’avant pour expliquer cette réalité mais au regard des échecs des stratégies développées dans ce sens, tout porte à croire qu’au-delà du financement, les PME du continent africain ont besoin d’un accompagnement plus complet. Le colloque d’Abidjan est ainsi né de ce constat et d’une volonté de contribuer à trouver des solutions aux défis économiques du continent africain.

Pendant deux jours, universitaires, entrepreneurs et décideurs publics se sont réunis pour explorer les stratégies gagnantes pour un accompagnement efficace des PME ; en vue de renforcer leur résilience, améliorer leurs performances et bien sûr, garantir leur pérennité.

Une 1ère édition réussie

L’Université Félix Houphouët-Boigny a accueilli cette 1ere édition, organisée en partenariat avec l’Université du Québec en Outaouais, Audencia Business School, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et Opale Magazine. Dans le contexte pandémique actuel les organisateurs du colloque sont heureux d’avoir pu recevoir à Abidjan plus de 200 participants, issus de 20 pays, qui ont débattu de 27 thématiques associées à l’entrepreneuriat, au sein de 64 ateliers. Le colloque a connu la participation de différents acteurs de l’écosystème entrepreneurial : banquiers, structures d’accompagnement, incubateurs, ministères et agences étatiques en charge du soutien aux PME, entrepreneurs et universitaires.

La PDG d’Opale Magazine, Khady Sow, présente à Abidjan, parle d’une première inédite, où africains et afrodescendants, chercheurs, acteurs du milieu et décideurs politiques se sont penchés sur des enjeux déterminants pour l’avenir des PME, des TPE mais également du secteur informel, qui représente un pan non négligeable des économies africaines.

«C’est tout naturellement que ma structure, Opale Communications, a adhéré et contribué activement à ce projet, initié par le Pr Zogning. Une façon de promouvoir l’expertise québécoise portée par des fils et filles du continent africain, de bâtir des ponts entre le Canada et l’Afrique» nous dit-elle.

Pour Jessica Roland, détentrice d’une maîtrise en communication de l’Université du Québec à Montréal  et Conseillère Principale en gouvernance de données chez Desjardins, bien que ce soit le premier voyage en Afrique, ce n’est sûrement pas le dernier. «L’afrodescendante en moi s’est retrouvée dans un espace qu’elle semble toujours avoir habité. Parlant du colloque, les échanges animés témoignent de la qualité des travaux présentés et de la pertinence du sujet. Les rencontres avec les différents participants sont d’une grande richesse, puisque nous découvrons le monde à travers leurs yeux. Vivement la prochaine édition !» Jessica Roland croit également aux ponts à bâtir si on se fie à sa présentation : Pour un réseau africain de femmes entrepreneures.

«L’afrodescendante en moi s’est retrouvée dans un espace qu’elle semble toujours avoir habité». Jessica Roland

Pape Dione, attaché aux affaires éducatives et culturelles à la Délégation générale du Québec à Dakar, croit que le colloque sur l’écosystème de l’entrepreneuriat africain d’Abidjan doit résulter  d’un nouveau souffle pour redynamiser les PME à travers un mécanisme durable  d’accompagnement et d’autonomisation. Selon lui, nous devons sortir de ces échanges avec des propositions concrètes qui poseraient  les balises d’un écosystème entrepreneurial structuré, fort et compétitif.

«Pour une accessibilité optimale à la formation, les universités doivent s’ouvrir aux entrepreneurs pour un renforcement de capacité qui mènerait vers une formalisation et une meilleure gestion des secteurs entrepreneuriaux» nous affirme-t-il.

Développement International Desjardins était aussi bien représenté en la personne de Malick Seye, coordonnateur de l’Afrique de l’ouest.

Abidjan a ainsi tenu toutes ses promesses pour cette grand-messe de l’entrepreneuriat et  rendez-vous est pris pour 2022;  mais avant, les conclusions pratiques et recommandations de cette édition seront présentées au quatrième trimestre 2021.

 

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