Côte d’Ivoire: la dépouille du Premier ministre Hamed Bakayoko rapatriée dans le pays

La dépouille mortelle du Premier ministre de Côte d’Ivoire Hamed Bakayoko a été rapatriée, hier, 13 mars, à Abidjan en Côte d’Ivoire. Le chef du gouvernement est décédé mercredi en Allemagne, à l’âge de 56 ans, des suites d’un cancer fulgurant. Le président ivoirien, la famille du défunt, des officiels, mais aussi des centaines d’anonymes étaient présents à l’arrivée du cercueil pour rendre hommage à l’homme d’État.

À l’arrivée du Boeing présidentiel à l’aéroport d’Abidjan, le président ivoirien, costume sombre et chapeau noir, s’avance doucement vers le tarmac, à son bras, la benjamine des quatre enfants du défunt. Alassane Ouattara s’incline longuement sur le cercueil recouvert d’un drapeau orange-blanc-vert dans un silence de plomb.

Le cercueil d’Hamed Bakayoko est doucement acheminé par des militaires devant un parterre de tout ce que la Côte d’Ivoire compte de hauts gradés, de hauts-fonctionnaires ou de ministres. Quelques prières et la dépouille s’ébranle en direction de la morgue de la capitale économique, Ivoire sépulture.

Tee-shirts à la gloire d’HamBak

Au bord de la route, des centaines de personnes acclament le passage du cortège funéraire. Des jeunes venus de tous les quartiers de la ville brandissent des pancartes : « Hamed, pourquoi toi ? ». D’autres ont revêtu des tee-shirts , à la gloire d’« HamBak » disant « Hamed Bakayoko, l’étoile d’État » .

« Pour nous, on est venu témoigner vis-à-vis de notre reconnaissance vis-à-vis de tout ce qu’il a fait à la nation ivoirienne », dit l’un deux. « Ce ministre-là était bon, il était prêt de la jeunesse. On ne peut pas tout dire ce qu’il a fait pour nous. S’il y en a plein qui ne travaillent pas, il nous a donné du travail », poursuit un autre.

« J’ai mal, j’ai mal »

Un homme a marché plusieurs kilomètres pour venir aux abords de l’aéroport : « Ce n’est pas facile à pied. Pour lui, on est prêts à tout. On ira aussi dans son village pour l’accompagner à sa dernière demeure ». Plus loin, une femme ne peut retenir ses sanglots au passage du corbillard : « J’ai mal, j’ai mal ».

Les obsèques nationales doivent se dérouler mercredi au palais présidentiel. L’inhumation du corps est prévue vendredi prochain à Séguéla, au nord-ouest du pays.

@RFI

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