La Chine rejette toute participation au coup d’État en Birmanie

En Birmanie, la contestation continue et la colère se tourne vers la Chine, accusée d’avoir participé au coup d’État et d’avoir aidé à couper les réseaux internes ces derniers jours. De son côté, le régime chinois nie fortement toute implication.

Les accusations concernant une implication de Pékin dans le coup d’État militaire sont un non-sens absolu pour l’ambassadeur chinois en Birmanie et n’ont pas lieu d’être. Chen Hai a également assuré que la Chine maintenait des relations amicales avec l’armée birmane ainsi qu’avec le précédent gouvernement civil.

Cette mise au point diplomatique fait suite aux nombreuses rumeurs qui accusent le régime communiste d’avoir participé en sous-main au renversement du gouvernement dirigé par Aung San Suu Kyi. Le mouvement birman de désobéissance civile accuse également Pékin d’aider l’armée à couper Internet dans le pays alors que plusieurs manifestants ont protesté devant l’ambassade chinoise à Rangoon la semaine dernière.

Au lendemain du coup d’État du 1er février, les médias chinois avaient rivalisé d’euphémisme en évoquant notamment un important remaniement ministérielPourtant, Xi Jinping entretenait de bonnes relations avec Aung San Suu Kyi qui avait accepté de participer aux « nouvelles routes de la soie », le projet d’infrastructures du président chinois. Alors que l’image de la Chine se dégrade sur le plan international, avec les polémiques autour de la crise sanitaire, Hong Kong et dans le Xinjiang, Pékin cherche désormais à se dissocier de la dictature militaire birmane.

@RFI

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