Les pays du G7 condamnent la détention « politique » d’Alexeï Navalny

pposant russe a été arrêté à son retour en Russie, le 17 janvier, tout comme plusieurs de ses soutiens, qui ont manifesté une semaine plus tard.

Les pays du G7 ont condamné, mardi 26 janvier, la mise en détention pour des raisons « politiques » de l’opposant russe Alexeï Navalny. Empoisonné fin août avec un agent neurotoxique, M. Navalny avait passé près de cinq mois de convalescence en Allemagne, avant de rentrer, le 17 janvier, en Russie, où il a été immédiatement arrêté dans le cadre d’une des multiples procédures judiciaires le visant.

Les chefs des diplomaties britannique, américaine, française, allemande, italienne, japonaise et canadienne ont réclamé sa « libération immédiate et inconditionnelle ». Dans un communiqué commun diffusé par Londres, qui assure la présidence tournante du G7, ils se disent « unis dans leur condamnation de l’arrestation pour des motifs politiques et de la détention d’Alexeï Navalny ».

Pour obtenir sa libération, des milliers de personnes se sont réunies, samedi 23 janvier, à travers la Russie, notamment dans des villes d’ordinaire peu mobilisées. Selon le décompte de l’ONG OVD-Info, près de 3 900 protestataires ont été arrêtés et une quinzaine d’affaires pénales, passibles de lourdes peines, ont été ouvertes.

« Tendance négative continue »

Ces arrestations ont également été condamnées par les sept chefs des diplomaties. Ils se déclarent « extrêmement préoccupés par la détention de milliers de manifestants et journalistes pacifiques » samedi et demandent leur libération.

« La répression violente par les forces de police du droit de chacun à exprimer ses opinions est inacceptable, dénoncent-ils. Ces événements confirment la tendance négative continue consistant à réduire la place accordée à l’opposition, à la société civile, aux défenseurs des droits humains et aux voix indépendantes en Russie. »

« Nous allons continuer à surveiller de près la réaction de la Russie aux appels de la communauté internationale à la libération de M. Navalny, des manifestants et des journalistes détenus arbitrairement, ainsi qu’à une enquête criminelle concernant l’empoisonnement de M. Navalny », avertissent les ministres du G7.

Dans un message publié mardi sur Facebook, l’équipe d’Alexeï Navalny a annoncé un nouveau rassemblement à Moscou, dimanche à 12 heures (10 heures à Paris), à la fois devant la Loubianka, le quartier général des services de sécurité (FSB), et sur la place Staraïa, à une dizaine de minutes à pied.

@Le Monde avec AFP

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *