Football: l’entraîneur français Gérard Houllier est mort

Gérard Houllier est mort ce 14 décembre 2020 à l’âge de 73 ans. Modeste joueur, le Français s’est surtout fait connaître comme entraîneur à succès, que ce soit à la tête du Paris Saint-Germain et de l’Olympique lyonnais (France) ou de Liverpool (Angleterre). Son passage à la tête de l’équipe de France a, lui, été marqué par la non-qualification des Bleus pour le Mondial 1994.

Il était un des rares entraîneurs français de football à s’être imposé à l’étranger. Ce 14 décembre 2020, Gérard Houllier est décédé, quelques jours après avoir subi une opération de l’aorte.

Le natif de Thérouanne (Nord de la France) était un modeste milieu de terrain amateur, durant les années 1970. Mais, en tant que technicien, il a progressivement gravi les échelons. D’abord en dirigeant des petits clubs de sa région, comme l’US Nœux-les-Mines. Puis en accédant à l’un des clubs-phares du Nord et même du pays, le RC Lens (1982-1985).

Convaincu par la qualité de son travail au RCL, la direction du Paris Saint-Germain (PSG) lui confie son équipe première. Sous sa houlette, le PSG parvient ainsi à décrocher le titre de champion de France 1985-1986.

Cataclysme à la tête de l’équipe de France

S’il est écarté par le club parisien lors de la saison 1987-1988, il rebondit toutefois assez vite. Il est adjoint ainsi l’adjoint de Michel Platini, sélectionneur de l’équipe de France de 1988 à 1992. Une période marquée par de bons résultats en matches amicaux et en qualifications mais qui s’achève par un mauvais Euro 1992 (élimination au 1er tour).

La Fédération française (FFF) décide alors de lui confier les Bleus, en vue des qualifications pour la Coupe du monde 1994. Une campagne sans accroc jusqu’à une sidérante double défaite face à Israël et la Bulgarie qui prive la sélection française du Mondial aux États-Unis.

Furieux, Gérard Houllier désigne un de ses joueurs, David Ginola, comme responsable du revers fatal face aux Bulgares. Mais il démissionne après cet échec humiliant et se concentre sur son poste de Directeur technique national (DTN) et sur ses fonctions de sélectionneur des équipes de France de jeunes.

Un retour en grâce pour Gérard Houllier et Liverpool

Après cette période de transition, surprise : en 1998, Gérard Houllier traverse la Manche pour manager un des clubs les plus mythiques au monde, Liverpool. Le club anglais vit une traversée du désert depuis le début des années 1990. Les Reds comptent donc sur leur nouvel homme fort pour retrouver les sommets.

Durant les six années qui suivent, il n’y parvient pas totalement en Championnat d’Angleterre, face à la concurrence féroce de Manchester United et d’Arsenal. Néanmoins, les Liverpuldiens réalisent une saison 2000-2001 exceptionnelle, avec cinq titres (dont la Coupe UEFA, ancêtre de la Ligue Europa) à la clé et un Ballon d’Or pour leur joueur-vedette Michael Owen.

Un rebond à Lyon

En 2004, l’aventure prend fin avec Liverpool. Après une pause de quelques mois, où il joue les consultants à la télévision, Gérard Houllier retrouve un banc de touche : celui d’un Olympique lyonnais (OL) alors en pleine domination du football français. Avec l’OL, il enchaîne les titres nationaux et rate de peu la qualification pour les demi-finales de la Ligue des champions 2005-2006 face à l’AC Milan.

À l’issue de la saison 2006-2007, il quitte Lyon et retrouve un poste de DTN à la FFF. Une période compliquée durant laquelle il « accompagne » les échecs de Raymond Domenech, le sélectionneur de l’équipe de France, durant un mauvais Euro 2008 et un Mondial 2010 cataclysmique (grève de Knysna, notamment).

En 2010, Gérard Houllier décide de quitter ses fonctions à la FFF. Il retrouve du travail en Angleterre du côté d’Aston Villa. Mais l’aventure tourne court et Gérard Houllier, qui a notamment connu des problèmes cardiaques par le passé, met alors sa carrière de manager entre parenthèses.

Une trace profonde sur le football français

Par la suite, Gérard Houllier occupe essentiellement des postes de supervision, dont celui de conseiller à l’Olympique lyonnais. Sa contribution au football français se mesure aux nombreux messages de condoléances relayés sur les réseaux sociaux.

« Je suis triste d’apprendre la disparition de Gérard Houllier, un grand Monsieur, un homme très cultivé et intelligent, un fin connaisseur du football, un ami. Certainement l’un des plus grands entraîneurs français avec un palmarès exceptionnel », s’est ainsi ému Michel Platini dans un communiqué.

@RFI

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