Après Kolesnikova, la Biélorussie serre la vis et arrête d’autres opposants

Après Maria Kolesnikova la veille, l’avocat Maxime Znak a été arrêté mercredi 9 septembre à Minsk. Ces deux membres de la direction du Conseil de coordination de l’opposition risquent jusqu’à cinq ans de prison. Un mois jour pour jour après la présidentielle en Biélorussie et le début de la contestation Alexandre Loukachenko, les autorités passent à la vitesse supérieure contre l’opposition.

Après avoir enfermé ou contraint à l’exil les membres du conseil de coordination de l’opposition, les autorités biélorusses sortent une nouvelle carte : Maria Kolesnikova et Maxime Znak sont incarcérés pour « atteinte à la sécurité nationale ». Le comité d’enquête biélorusse estime qu’en tant que membres du « conseil de coordination » de l’opposition, ils ont mené « des actions visant à déstabiliser la situation socio-politique et économique (…) du pays et à porter atteinte à la sécurité nationale ».

À 38 ans, Maria Kolesnikova, est la figure de proue des contestations. Elle est la dernière du trio féminin qui a conduit la campagne anti-Loukachenko, à se trouver encore sur le sol biélorusse. Ayant résisté à une tentative des autorités de l’exiler, elle se retrouve incarcérée, désormais.

Son allié, l’avocat Maksim Znak a lui été arrêté mercredi matin 9 septembre à Minsk. Après cette arrestation, il ne reste plus en Biélorussie qu’une seule représentante de la direction du conseil de coordination de l’opposition libre de ses mouvements : la prix Nobel de littérature Svetlana Alexievitch. Des inconnus ont essayé d’entrer chez elle ce matin.

Des diplomates de plusieurs pays européens, dont la Pologne, la République tchèque, l’Allemagne et la Suisse, sont venus à son domicile pour empêcher toute arrestation ou enlèvement.
@RFI

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