L’UE rouvre ses frontières à 15 pays, mais exclut les Etats-Unis et pose des conditions à la Chine

Cette liste de pays, dont la situation épidémiologique est jugée suffisamment sûre pour la reprise des voyages, doit être actualisée toutes les deux semaines.

Les pays de l’Union européenne (UE) sont convenus de rouvrir les frontières de l’Union et de l’espace Schengen à partir de mercredi 1er juillet aux voyageurs d’une liste de quinze pays, qui comprend la Chine sous condition, mais qui exclut les Etats-Unis, selon un communiqué officiel publié mardi 30 juin.

Cette liste de pays, dont la situation épidémiologique liée au Covid-19 est jugée suffisamment sûre pour la reprise des voyages, doit être actualisée toutes les deux semaines. Elaborée par les ambassadeurs des pays de l’UE vendredi soir, objet de difficiles tractations, elle compte également l’Algérie, l’Australie, le Canada, la Géorgie, le Japon, le Monténégro, le Maroc, la Nouvelle-Zélande, le Rwanda, la Serbie, la Corée du Sud, la Thaïlande, la Tunisie et l’Uruguay. Bien qu’ayant quitté l’UE le 31 janvier, le Royaume-Uni n’était pas concerné par les restrictions de voyage.

L’élaboration ardue de la liste de pays

Prise entre des impératifs sanitaires et le souci de relancer une économie frappée par la crise en favorisant le tourisme, l’UE a décidé d’autoriser à nouveau les voyageurs de pays tiers à partir du 1er juillet, de façon « partielle et progressive ».

Mais l’élaboration de la liste a été une entreprise ardue. Certains Etats membres mettaient en cause la fiabilité des données fournies par des pays tiers, comme la Chine. Et les Européens étaient plus ou moins pressés de lever les restrictions. Très dépendante du tourisme, la Grèce a, pour sa part, commencé dès le 15 juin à rouvrir ses aéroports à plusieurs pays hors UE, dont la Chine, la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud.

Les Européens privilégient les visiteurs venus de pays dont la situation épidémiologique est semblable à celle de l’UE, où la pandémie a reflué, voire meilleure. Le taux de nouveaux cas de Covid-19 ne doit pas excéder 16 pour 100 000 habitants (moyenne dans l’UE) sur les quatorze derniers jours. Autres critères : une tendance à la stabilité ou à la baisse des nouveaux cas, ainsi que les mesures mises en place par le pays tiers pour lutter contre la pandémie, dont la pratique de tests.

La situation de la pandémie aux Etats-Unis prive donc le Vieux Continent des touristes américains, qui viennent en nombre chaque année : en France, ils étaient 5 millions en 2019. En Italie, touchée de plein fouet par la pandémie, leur absence cet été se traduira par une perte de 1,8 milliard d’euros, d’après le principal syndicat agricole, la Coldiretti.

Alors que l’entrée aux Etats-Unis est interdite aux voyageurs venant de la plupart des pays européens depuis le 13 mars, le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a dit espérer une solution « dans les prochaines semaines » pour la reprise des échanges, estimant qu’il était « important pour les Etats-Unis que les Européens puissent revenir », et réciproquement.

© Le Monde avec AFP

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *