Niger: manifestation contre la vie chère à Niamey

Niamey – Des milliers de personnes ont manifesté mercredi à Niamey contre le régime qu’ils accusent de mauvaise gestion du pays et contre le coût de la vie, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les protestataires qui répondaient à l’appel d’un collectif d’organisations de la société civile locale, ont marché de 15H00 à 16H00 (14H00 à 15H00 GMT) avant de tenir un meeting devant le siège du Parlement, aux cris de Tayi taouri (la vie est trop dure, en langue locale, A bas le gouvernement, A bas les députés.

Les manifestants avaient noué un ruban rouge autour de leur cou ou leur poignée. Certains arboraient des tee-shirt où il est écrit : Tayi taouri, ça suffit !. Certains encore brandissaient des pancartes très critiques disant: non aux prédateurs des ressources, Payez l’argent que vous avez volé.

Des responsables d’ONG, des syndicalistes, des opposants politiques ont participé à la marche. Mais la foule est surtout composée d’enseignants et fonctionnaires en grève pour exiger le paiement de plusieurs mois d’arriérés de salaires ainsi que des commerçants dont des milliers de boutiques, échoppes et restaurants ont été récemment démolis par la municipalité.

Certains commerçants demandent également l’annulation d’une convention signée en 2014, accordant au groupe français Bolloré le monopole de la manutention des deux plus importants entrepôts de douane à Niamey, monopole qui a engendré une hausse significative des taxes.

Cette manifestation est l’expression d’un raz-le bol général, a crié, Moussa Tchangari, l’un des organisateurs de la marche, qui dénonce une régression démocratique au Niger.

Les manifestants ont aussi dénoncé la présence des bases militaires françaises et américaines et allemande dans le pays.

Le Niger est affecté par la chute du cours du pétrole dont il est un modeste producteurs depuis 2011 et la baisse de cours de l’uranium dont il un grand producteur mondial.

Récemment les autorités ont déploré la faible mobilisation des ressources internes dont une bonne partie est absorbée par la guerre contre les jihadistes venant du Mali et des islamistes de Boko Haram du Nigeria.

©AFP